28 septembre 2008

Chroniques

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pour plus d'informations, rendez vous sur
www.jademorisson.fr




chronique "Muzzart" - 24 février 2008

"Le noir vous va si bien....
Dés les premières notes, les premiers accords, Jade Morisson nous installe dans son univers, le décor est planté : "Always, always, que tu ressentes encore".

De prime abord le propos musical pourrait paraître épuré, sobre, avec une guitare folk très en avant, mais ces chansons sont comme de petits icebergs dans le dos, derrière la guitare, se cachent d'autres guitares, souvent mélodiquement très fines et posées, elles font scintiller chaque titre ; de rythmiques rock « palm mute » comme on dit en français, en arpèges précis, attaqués au médiator, en passant par des accords éclatants, le sentiment d'épure est tout relatif.

Le piano de Marc Delmas, qui a enregistré, mixé, co-arrangé et co-réalisé avec Jade Morisson, ce disque, renforce la mélancolie et le côté romantique, à la chanson "Te refaire", qui est une de mes préférées : "Si tu n'as pas de rêves, les ailes se referment, les visages et les verres se resserrent".

Jade Morisson est entourée d'autres musiciens qui sont venus apporter leurs contributions :
Loïc le Guillanton à la guitare "Si pour le meilleur ou pour le pire", Stéphane Perrone à la guitare électrique, Thomas Dumartin à la basse sur "Le fil", Bertrand Noël apporte une touche rythmique sur 3 titres, à la batterie ou aux percussions et enfin Christophe Jodet fait glisser son archet sur une contrebasse sur le titre envoûtant "Les roses d'automne", ces deux derniers musiciens déjà complices de musique de Marc Delmas.

Jade Morisson
, nous chante les remords et les regrets des amours défuntes, les rêves et les illusions perdus, des histoires de vies et de temps qui passent, avec une voix très émouvante et chaleureuse, les mélodies se marient parfaitement avec des textes qui sont d'une force poétique indéniable et qui vous prennent au corps et au coeur : "A te tenir au bord, le bateau entre au port, chargé de ciel d'automne et des filets de tes remords".

Sur le dernier titre de l'album "Nos ecchymoses", le piano seul prend la place de la guitare, et l'émotion est à son paroxysme.

Jade Morisson nous livre 12 chansons avec une parfaite cohérence, sans aucune sensation de répétition ou de déjà entendu. Dans ce disque autoproduit, qui mêle, à la sensibilité et l'émotion, une énergie et une rage sourde, elle réveille en nous nos rêves adolescents avec le sentiment que rien n'est impossible et l'envie de tout bousculer avec.
Fabien Goudhom."

chronique "sud ouest" - 5 janvier 2008
« elle porte le même nom que le chanteur des Doors, mais les consonnes doublées ne sont pas les mêmes. Jade Morisson a pourtant bel et bien touché au rock en groupe, avant de se présenter seule, avec juste une guitare, comme on a pu souvent la voir au Bokal bordelais. Son premier album éponyme arrangé et réalisé par Marc Delmas, dévoile onze chansons en français, à la voix intimiste sans être fragile pour autant. D’autant que le rythme soutient, avec percus, contrebasse et piano. Comme ses mots qui déclinent des thèmes humanistes, « si tu n’as pas de rêves, les ailes se referment » ; mais qui évoquent aussi les désobéissances et les froidures de l’existence »


chronique "trente trois tours" - 24 novembre 2007
http://www.trentetroistours.com


"Échappée quelques instants de son groupe de rock, Claire2Lunes, Jade Morisson nous revient apaisée pour un premier album solo en clair/obscur d'où s'échappe des émotions contrastées et des sensations diffuses, des bribes de poésie lunaire et quelques notes égrenées sans se presser. Jade ne s'aventure que très rarement sur les pentes glissantes du chant en anglais, lui préférant avec volupté la musicalité de cette langue française qu'elle manie avec précaution, presque précieuse, toujours juste, un peu comme sait si bien le faire Françoise Breut, ailleurs comme une version féminine des Hurleurs. Dans un petit monde de la chanson française outrageusement dominé par les Anaïs, Camille et autres pimbêches trépanées, Jade Morisson restera une agréable oasis de fraîcheur, simple et posée, comme sûre de son art. Nous aussi."



chronique de christo, après le satin doll

"Une pierre précieuse comme une météorite issue de la lune est tombée le jeudi 30 mars dernier au Satin Doll. Jade la bordelaise nous a offert un récital acoustique des plus intense et salvateur. Evadée de sa formation plus rock « Claire2lunes », elle nous dévoile un univers musical loin de tout exotisme asiatique ou de pacotille comme pourrait l’évoquer son nom. Bien au contraire, Jade est une jeune fille sérieuse, intérieure, énervée et parfois triste qui se cache derrière des riffs rageurs et des ritournelles mélodiques pour sublimer une pudeur à fleur de peau. Seule devant deux micros, une guitare sèche amplifiée elle captive son auditoire par sa présence et son énergie intérieure. Elle est avec et parmi nous, ses textes traduisent une poésie charnelle, rebelle parfois champêtre. Mais rien de mièvre ici, des textes taillés dans une urgence physique aux limites de l’asphyxie. A l’écoute de Nos ecchymoses et de Dimanche nos corps et nos sens sont malmenés vers un abyme d’inquiétude… Le froid a fragilisé, ce soir-là, ses cordes vocales et n’a pas permis à Jade de faire résonner de son chant puissant les murs de Satin Doll… pourtant, le frisson de l‘émotion était bien là, la chair de poule aussi… Une pierre précieuse à collectionner de toute urgence."